Opération Phénix : un sas vers le monde de l'entreprise
Créé il y a 12 ans par l'Université Paris-Sorbonne, le dispositif Phénix propose à des titulaires d’un M2 en sciences humaines, art ou littérature d’élargir leurs perspectives de carrière en se formant au management en un an, en alternance dans une entreprise. L’IAE Nantes met en oeuvre Phénix depuis 4 ans dans 2 formations : le M2 Management et administration des entreprises (MAE) - Management double-compétence et le M2 Management de l’innovation.
L’IAE Nantes prend part à toutes les nouvelles initiatives pédagogiques qui participent de la stratégie de l’Université pour rapprocher le monde de la formation, de la recherche et l’entreprise. Après l'Université Paris-Sorbonne et quelques autres universités parisiennes, il a été le premier établissement universitaire en région à accueillir le programme Phénix, qui élargit les débouchés professionnels des étudiants en sciences humaines et sociales. Grâce à plusieurs entreprises qui accueillent ces profils atypiques en alternance – dont Pwc, initiateur de Phénix en 2007 -, l’opération est un succès
Les entreprises apprécient ces candidats aux profils atypiques. « Leur approche différente, leur œil neuf nous est très utile pour changer parfois de prisme sur une problématique. C’est très enrichissant tant pour l’équipe que pour nos clients », estime Paul-Bruce Barret, directeur au cabinet Pwc de Nantes, qui participe à Phénix depuis deux ans et a recruté les deux alternants de la précédente promo. Pierre-Jean Michel est de ceux-là. Grâce au MAE Management double compétence, il a appris la comptabilité, le contrôle de gestion, la stratégie, le droit des sociétés. Dans son alternance, il a su mettre à profit son sens de l’organisation, sa rigueur et la méthodologie acquise en Master d’histoire. « Il a fallu travailler beaucoup. Mais le plus important, pour réussir, est d’accepter de sortir de sa zone de confort car on est plongé dans un univers très éloigné de son domaine de compétences. »
Comme lui, beaucoup de ses camarades de promotion ont accompli avec succès leur reconversion : une ancienne étudiante en histoire de l’art a décroché un poste à la direction des achats d’une entreprise industrielle, une titulaire d’un M2 de littérature a intégré une entreprise du web. Comme le constate Nathalie Schieb-Bienfait, « c’est impressionnant de voir ce qu’ils parviennent à construire en un an ».
Extrait de la Bulle d'Air n°4 - 2020